Oeuvre de
la contemplation
La parole qui
sort de ma bouche
ne me revient pas sans résultat,
sans avoir fait ce que je voulais
et réussi ma mission.
Is 55, 11
Chère
à la tradition monastique la lectio divina sous ses quatre
aspects:
Lectio
Meditatio Oratio et Contemplatio
nous ouvre
la voie privilégiée vers la recherche et la contemplation
du visage du Christ dans les Écritures.
Étant ainsi en communication avec le Verbe de Dieu, nous
sommes ramenées par lui au Père dans
le souffle de l'Esprit.
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À
l'écoute du Seigneur
La Parole de
Dieu incarnée dans le Christ, et mise par écrit sous
l'inspiration de l'Esprit prend forme dans l'Écriture Sainte,
le plus grand trésor de l'Église avec l'Eucharistie.
Comme Marie
de Béthanie, en écoute attentive de cette parole sortie
de la bouche de Dieu, éprises de son insondable richesse,
nous la scrutons avec persévérance pour nous en nourrir
avec amour.
La lectio
nous prépare à la liturgie en nous révélant
qui est le Verbe de Dieu et ce qu'il attend de nous. Elle n'est
pas seulement une école de prière, mais une école
de vie. Par la Parole qui dépose en nous le feu sacré
de l'Évangélisation, Dieu nous appelle et nous parle.
Il suscite en nous la réponse docile, pour faire de nous
des mandatées, et des missionnaires pour le
monde.
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Mémoire
du coeur
La Parole lue
et entendue ensemence efficacement la mémoire de notre coeur.
Son assimilation nous aide à saisir l'action de Dieu en nous
et dans son Peuple. Elle nous fait aussi pressentir dans la lumière
de l'Esprit, ses rapports avec l'ensemble des Livres Saints et avec
l'accomplissement progressif du dessein de Dieu sur l'humanité.
Ainsi recueillie en notre coeur attentif, la Parole trouve écho
dans le quotidien de notre vie.
Pour nous ouvrir
à l'intelligence des Écritures, ce don du Christ ressuscité,
et nous en faire goûter la saveur, la ruminatio, prolongement
contemplatif de réflexion - réclame un nécessaire
effort de l'attention de notre pensée, de nos sentiments
et de notre mémoire.
Pour nous,
la meditatio porte de préférence sur le mystère
de la Rédemption comme objet central vers lequel convergent
les autres mystères du salut.
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Avec le
Christ, en Eglise
L'oratio,
épanchement de l'âme avec le Dieu dont elle se sait
aimée et qu'elle veut aimer en retour.
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Fidèles
à la mission que l'Église nous a confiée,
nous nous adonnons avec ferveur à l'oratio, à
l'imitation de Jésus.
Par la voie du sacrifice pascal et à l'issue d'une vie
tout offerte, le Rédempteur est entré dans le
sanctuaire céleste où il se tient désormais
en acte éternel de louange et d'intercession auprès
du Père. Il ne cesse de susciter et d'enfermer dans la
sienne toute prière d'adoration et de supplication. Conséquemment,
nous prenons vivement conscience de notre sacerdoce royal et
de l'inclusion de notre prière dans celle du Christ Prêtre.
Désireuses de correspondre aux dispositions de son Coeur,
nous mettons le plus grand zèle à nous revêtir
de ses intentions. |
Reflet du
coeur de Dieu
Dans la contemplatio
Dieu s'épanche en l'âme à travers le canal de
l'Écriture à la manière d'un fleuve qui réfléchit
son image divine. Le voile qui était entre nous et l'Écriture
est supprimé: dans le Christ il a disparu (2 Co 3, 14).
L'âme
ainsi transformée par le Christ, devenue créature
nouvelle, dans une confiante intimité s'abandonne à
son Dieu qui se révèle dans le secet de la foi, lui
apprend ses voies, lui donne de les suivre et de lui rendre amour
pour amour.
Avant tout
vouées à la vie contemplative et filles de prière,
selon l'expression de Mère Catherine-Aurélie, nous
ne cessons de nous persuader que rien ne peut ête plus fécond
pour l'Église que le coeur à coeur de la contemplation
de Dieu.
Présentes
à la Présence, tenant entre nos mains le calice du
salut, signe saisissant de l'amour du Christ mourant au Calvaire
et régnant dans les cieux, nous demandons grâce et
pardon pour nous et pour toute l'humanité.
Ayant recueilli
le mystérieux SITIO du divin Crucifié, l'ayant médité,
goûté et compris, nous cherchons ,dans le retrait du
monde, l'intimiré avec Dieu en compagnie de la Vierge Immaculée.
Qui mieux que Marie a su repasser dans son coeur les mystères
de la vie de Jésus?
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