Version française
 


Titre : Croix pectorale de Mgr J. LaRocque

Cette croix en argent plaqué or, appartenait à Mgr Joseph LaRocque. Elle mesure 11.00 cm. de hauteur, et sa largeur est de 7.00 cm. Est-ce vraiment la Croix qu’il reçut au jour de sa Consécration épiscopale, le 28 octobre 1852, Celle donnée par Madame Bresse (*) et M. C.H. Fréchette de Chambly? Cela semble possible, car, à la fin de l’article qui suit, dans une prière conservée précieusement par Mgr, il est dit: ‘cette croix remplie des reliques des Saints, etc.’  Or, la croix pectorale que l’on voit ici, est de fait une croix reliquaire. Les reliques se trouvent placées dans la petite croix en relief au milieu de la grande. Cependant, cette Croix pourrait aussi bien être celle qu’il reçut à l’occasion de sa Consécration comme deuxième Évêque de Saint-Hyacinthe en 1860. Quoiqu’il en soit, la Croix est bien celle de Mgr LaRocque, et le symbolisme de la Croix est toujours le même. La Croix demeure signe de Salut pour toute l’humanité.

La soeur rédactrice de la ‘Vie intime de Mgr J. LaRocque’, nous dit avoir trouvé dans les papiers de Mgr, quelques traces de ses impressions et des grâces qu’il avait reçues dans cette mémorable fête des Saints Apôtres, Simon et Jude, le 28 octobre 1852, jour de sa Consécration comme Évêque de Cydonia et Coadjuteur de Mgr Ignace Bourget de Montréal. Ce sont de petites feuilles jaunies par le temps et l’usage, sur lesquelles sont copiées de sa main, quelques-unes des plus belles prières du Pontifical. Nous pouvons donc croire que souvent, chaque jour sans doute, il disait à Dieu comme au jour de sa consécration:

“O Seigneur, faites que je ne propose jamais pour lumière ce qui est ténèbres, et pour ténèbres ce qui est lumière; que je n’appelle pas bien ce qui est mal, et mal ce qui est bien... Soyez mon autorité, ma puissance, ma fermeté. Multipliez sur moi vos bénédictions et vos grâces afin que, par votre secours, je puisse appeler sur mon peuple vos miséricordes et vous rester moi-même fidèlement dévoué.”

“… Faites abonder en moi la constance de la foi, la pureté de l’amour, la sincérité de la paix... Que je sois ce serviteur fidèle et prudent que vous préposez, Seigneur, sur votre maison et sur votre famille, afin que je leur donne la nourriture au temps convenable....’’ ‘’Faites, Seigneur, ajoutait-il,… que ma parole et ma prédication ne s’appuient pas sur le langage de la sagesse humaine, mais sur l’esprit et la vertu d’en-haut...»
Monseigneur LaRocque, évêque de Cydonia et Coadjuteur de Mgr Bourget, n’était pas moins fidèle à garder sous ses yeux et à réciter la belle prière que l’Église met sur les lèvres de l’Évêque lorsqu’il prend la Croix pectorale: « Daignez Seigneur, me prémunir contre les embûches de tous mes ennemis, par le signe de votre très sainte croix; et accordez, à votre indigne serviteur que comme il porte sur sa poitrine cette croix remplie des reliques des Saints, il tienne dans son âme la mémoire de la Passion, et les victoires des Martyrs et des Saints.’’ Mgr commençait ainsi sa carrière épiscopale armé du bouclier de la croix et de la prière; il pouvait donc espérer que la splendeur de Dieu dirigerait toutes les oeuvres de ses mains.»

P.S. La place des reliques… « N’oublions pas que leur rôle est relatif à la prière. Il faut toujours respecterla hiérarchie: la première place revient à l'Eucharistie, puis vient la Parole de Dieu; les reliques viennent ensuite, … Il est très important de ramener la dévotion pour les reliques à sa juste place parce qu'il est facile de tomber dans la superstition. Une relique n'est pas une amulette. Alors: je vais à l'église, je commence par m'agenouiller devant le Saint Sacrement, ensuite, oui, je vais vénérer le saint ou la sainte, parce que je sens sa protection. Les saints prient pour nous et nous pouvons les prier pour qu'ils intercèdent auprès du Seigneur; c'est le but de notre prière. Lorsque je baise la relique d'un saint, c'est comme si j'embrassais la Miséricorde de Dieu qui s'est manifestée en ce saint. »

 * N.B   « La  chaîne  et  la  croix  d’OR  que  reçut  l’Évêque  de  Cydonia  à  sa  Consécration  le 28 octobre 1852, avaient été données par Madame Bresse, fondatrice du Couvent de Chambly, et par M. C.H. Fréchette, un des bienfaiteurs de l’Hôpital de cette même paroisse. »

 

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