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Statuette de Saint Joseph
Voici une charmante statuette de Saint Joseph portant avec tendresse l’enfant Jésus dans ses bras. Cette figurine, en bois sculpté, date du milieu du XIXe siècle. Elle avait appartenu à Mgr Joseph LaRocque. Après la mort de celui-ci, survenue le 18 novembre 1887, elle fut donnée au Monastère d’Ottawa qui venait d’être fondé le 24 mai 1887. En 1991, lors de la fermeture de ce dit monastère, la statuette marquée du nom de Mgr LaRocque, fut envoyée à la maison première de Saint-Hyacinthe pour y être conservée précieusement.
Selon les Écritures, Saint Joseph a été élu par Dieu pour être l'Époux de Marie, celle qui fut choisie pour donner naissance à notre Sauveur Jésus-Christ. Mais quelle dévotion nourrissons-nous envers le Bon Saint Joseph que nos ancêtres dans la foi ont nommé: Patron du Canada? À chacun et chacune d’y répondre honnêtement…
Ce qui est incontestable, c’est que Mgr LaRocque a toujours professé à l’égard de son glorieux Patron, - qui était aussi celui de sa paroisse natale - une dévotion plus qu’ordinaire. Parler de Saint Joseph et de ses privilèges, c’était pour lui une joie bien vive, et il ne manquait aucune occasion de se la procurer. …
Comme preuve de cet avancé, nous avons, entre bien d’autres documents, la première lettre adressée par Mgr LaRocque à celle qui allait bientôt collaborer avec lui dans la fondation de notre chère Communauté du Précieux-Sang. Cette lettre est datée du 11 mars 1858. Retenons seulement ce qui a trait à une dévotion qui lui est particulièrement chère.
« Depuis l’ouverture du mois de Saint Joseph (mars), ma belle petite statue est dans les honneurs. Une lampe brûle jour et nuit devant elle… Il m’a semblé que la lumière silencieuse de cette lampe m’aiderait à dire à mon glorieux et bien-aimé Patron, combien je désire et combien je sens le besoin de voir la pure flamme de ses angéliques vertus brûler en moi… »
Après avoir exprimé son regret de n’avoir pas de fleurs à offrir à saint Joseph, il compare les vertus de ce grand Patriarche à des fleurs merveilleuses, et écrit ces lignes éloquentes:
« Que dirons-nous de l’humilité de saint Joseph! Fleur d’autant plus belle qu’elle veut plus se dérober au regard! Pour la flairer et la contempler, oh! comme les anges devaient descendre par milliers de la belle Jérusalem du ciel, vers la pauvre boutique du charpentier de Nazareth! Que le ‘protecteur’ de Jésus et l’Époux de Marie devait ravir leur admiration, et exciter leurs hommages!... O humilité de saint Joseph, que vous me plongez dans l’extase de l’étonnement! »
« Il se félicitait, plus tard, de n’avoir reçu et porté que ce seul nom de Joseph, nom dont il était saintement fier, tout en s’accusant, dans son humilité, de le porter indignement.
Ce nom, il l’avait reçu de ses vertueux parents qui pouvaient se croire bénis du Seigneur, lorsque, le 28 août 1808, naissait à Chambly celui qu’ils devaient reconnaître plus tard comme ayant été pour eux le don par excellence de leur Père céleste. Le lendemain, le nouveau-né était porté à l’église et y recevait, avec le saint baptême, le nom béni de Joseph.
Sans aucun doute, le virginal Époux de Marie prenait dès lors sous son patronage cet enfant qui, à son imitation, devait être le gardien des vierges du Seigneur et le nourricier de Jésus dans leurs âmes. »